Au cours de la réunion de conseil municipal du 18 juillet 1837, on aborde de nouveau la question du fossé des armures suite à un différend avec un particulier.
Au cours de la réunion du 24 mars 1838, on évoque l'élagage des arbres des marais communaux et la question des bestiaux qui vont paître et peuvent causer des dégâts aux plantations.
Le 19 mai 1838, Wallart sans une lettre au sous-préfet revient sur le dossier de ce qu'on appellera "le pont rouge":
"J'ai l'honneur de vous adresser la délibération que le conseil municipal a prise dans la séance du 2 mai pour obtenir le classement comme chemin communal du voyeul des Maraîchons en le prolongeant à travers les terres de l'hospice et le communal dit "grand marais". Depuis que le nouveau pont a été construit sur la rivière, le chemin deviendra d'un usage communal soit pour le passage des bestiaux, soit pour l'extraction de la tourbe, soit pour la culture. Aujourd'hui que l'on va reconstruire le pont dans la traverse de la ville, si on veut que les communications ne soient interrompues, si on veut éviter la dépense d'un pont provisoire et d'un passage aussi provisoire, il est nécessaire de caillouter ce chemin dans son parcours de 650 mètres, ce chemin devant être d'un intérêt départemental (rappelons que le "pont neuf" n'existe pas à l'époque mais on peut s'étonner si on connaît le "pont rouge" que celui-ci ait pu servir de déviation pour le trafic...de l'époque, il est vrai!). M. D'Herlincourt (l'ingénieur des Ponts et Chaussées) l'a bien senti, il m'aurait accordé des secours importants pour le mettre en état si ses allocations n'était point tellement exigües qu'elles pourront à peine suffire à la dépense du pont. Je veux bien consentir à mais vous sentirez qu'il ne faut pas que cette dépense soit onéreuse à la commune. Dans un temps ordinaire, un chemin de terre aurait suffi pour le passage des bestiaux et l'extraction de la tourbe. Vous approuverez, j'espère, l'expédient que je vous propose (toujours la centralisation et la demande "d'autorisation!) dans le cas d'urgence où nous nous trouvons. Je le continuerai comme je l'ai entrepris, je l'achèverai même dans la persuasion que vous ferez faire soit par M. l'ingénieur des Ponts et Chaussées, soit par l'agent-voyer l'évaluation de la dépense et que le montant viendra en déduction du contingent assigné à la commune d'Auxi pour le chemin de grande communication d'Hesdin à Doullens par Auxi."
Régis Renoncourt
Merci de votre visite.