Au cours de la séance de la séance du conseil municipal du 7 mai 1832, la commission ad hoc livre son rapport sur les pauvres: lls sont 132 hommes et 6 femmes.
La souscription chez les habitants a fourni 1 148 francs mais cela est insuffisant.
On a donc "fourni du travail" selon les indications du préfet:
- la côte du Romont est adoucie
- le chemin (très long) des nonains est élargi, les eaux pluviales écartées de la route et le "mont" rendu plus accessible
- des fossés ont été creusés dans le marais pour opérer "d'utiles desséchements"
- femmes et enfants sont occupés sur divers points à ramasser des cailloux.
- il y des "ateliers" sur la route d'Hesdin à Doullens.
La subsistance de tous a donc été assurée et l'ordre a été maintenu sans "avoir recours à des moyens extraordinaires". On indique que le maire a demandé à "la justice" quelques condamnations pour des contraventions de police; elles ont été prononcées et elles ont suffi pour contenir les autres dans le devoir; ainsi le premier magistrat de la commune n'a pas à entretenir ses collègues du conseil municipal de délits ou de crimes.
Toujours au cours de la même réunion, on indique que les travaux de la route d'Abbeville permettent à celle-ci de n'avoir nulle part moins de 8 mètres de large ce qui est favorable au développement de la circulation, cela permet aussi d'employer "une main-d'oeuvre pauvre" mais cela reste néanmoins insuffisant.
Il faut toutefois souligner que "l'avenir ne s'annonce guère brillant". Dans un mois, au moins 60 personnes viendront demander du travail. Cependant, une note favorable: le maire souligne l'excellent esprit qui anime la généralité des habitants de la commune.
Régis Renoncourt.
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