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Cercle Historique d'Auxi-le-Château et de ses environs, une base de données pour écrire soi-même l'Histoire locale.

L'inventaire des papiers de Nicolas Wimart le 9 avril 1738

26 Septembre 2011, 10:59am

Publié par régis renoncourt

Nicolas Wimart (1676-1734) est veuf à l'époque de son décès, il n'y a donc plus de communauté de biens meubles à préserver par un inventaire ou une prisée et le 26 mai 1734 a lieu la vente de ses meubles.

Commence alors le processus de succession des biens immeubles de la communauté résultant de la "conjonction" (mariage) entre Nicolas Wimart et Elisabeth Darras.

 

On l'a vu, Nicolas a trois enfants de son premier mariage avec Isabeau de Willencourt (Jean-François, Nicolas dit "l'aîné" et Pierre) et quatre enfants vivants de son deuxième mariage avec Elisabeth Darras (Marie-Marguerite, Nicolas dit "le jeune", Nicolas dit "faiseur de cherens" et Marie-Antoinette). Les deux derniers sont encore mineurs en 1734.

 

La succession ne va pas sans poser quelques problèmes entre les héritiers. Ainsi en est-il du différend qui oppose Nicolas "le jeune" à Jean Baptiste Baclet, tisserand, qui agit comme "mari et bail" de son épouse Marie-Marguerite Wimart, soeur de Nicolas "le jeune".

 

L'affaire est portée devant la justice locale, celle de la "berrie" (seigneurie) d'Auxi-Artois où résident les protagonistes. En exécution de la sentence d'audience rendue à la berrie le 27 février 1737, Baclet et sa femme doivent faire l'inventaire des biens immeubles laissés par Nicolas Wimart et Elisabeth Darras, inventaire remis, devant notaires, à leur frère Nicolas le 9 avril 1738. L'Ancien Régime aime la "chicane", on le sait; ici, l'affaire reste au niveau local, l'accord intervenant rapidement entre les parties.

 

Le premier dossier concerne l'acquisition faite par le couple, en 1711, année de leur mariage, d'une maison rue de Wavans (actuelle rue du général de Gaulle). Au contrat d'acquisition sont jointes des pièces annexes comme la quittance de droit seigneurial, la maison en question "mouvant" de la seigneurie d'Auxi qui, à ce titre, perçoit une taxe de mutation.

 

Le second dossier, contenant 7 pièces, est un dossier de procédure. Les parents d'Elisabeth Darras lui ont donné, en contrat de mariage, une maison acquise d'un parent de François Bellart. Celui-ci exerce, quelque temps après l'acquisition, son droit de retrait lignager, c'est à dire de rachat de la maison. Une transaction, dont le détail exact n'est pas donné puisqu'il s'agit, ne l'oublions pas, d'un inventaire des papiers, a lieu entre Bellart et Jean Darras, père d'Elisabeth Darras afin "d'éteindre" le procès naissant. Le 20 février 1721, Nicolas Wimart et son épouse Elisabeth Darras reçoivent de Jean Darras 200 livres de dédommagement.

 

Le troisième dossier contient 13 pièces et concerne 4 journaux (ou mesures) soit 1ha 71 ares acquis par le couple Wimart-Darras du couple Antoine Lenglet-Isabelle Cazier le 8 novembre 1719 (sont jointes, comme précédemment, des pièces annexes). La fille de Lenglet exerce son droit de retrait lignager et le fait signifier par "exploit" le 14 mars 1720. Une transaction a lieu entre Nicolas Wimart et la fille de Lenglet le 5 octobre 1720.

 

Le cinquième dossier, contenant aussi 4 pièces, concerne l'achat fait par le couple Nicolas Wimart-Elisabeth Darras d'une grange, rue de Wavans (actuellement rue du général de Gaulle), en 1712.

Pour écrire cet article, j'ai consulté la série 4E des archives départementales du Pas-de-Calais à Dainville.

Régis Renoncourt

Docteur de l'Université

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