Exposition 2024: la décennie Wallart, 1830-1840.
Le 15 décembre 1833, toujours au sous-préfet: "Pour procurer du travail à 30 ou 40 individus, j'ai du entreprendre de grands travaux dans le chemin de Wail sur des territoires étrangers (sous-entendu "à la commune") et à plus d'une lieue du domicile de nos ouvriers. Voilà 15 jours que, malgré le mauvais temps, ils y travaillent; ils ont eu pus de mal que les semaines précédentes; cependant, ils ont gagné moins parce que je dois craindre que le nombre ne s'en augmente considérablement. Déjà, comme je vous en ai informé, les pauvres des communes voisines viennent me demander du travail. J'ai du refuser."
Pauvreté et dangerosité sont, on l'a déjà vu, intimement liés dans l'esprit des bourgeois du 19ème siècle.
Le 1er janvier 1834, Wallart écrit au sous-préfet: "Je ne connais aucun moyen d'établir avec fruit dans notre arrondissement une maison de refuge; les frais d'établissement, d'entretien et d'employés m'effraient. Je ne crois pas qu'il faille pour cela renoncer à l'extinction de la mendicité ou au moins à restreindre tellement le nombre des indigents qu'ils ne soient plus par leur masse un sujet d'inquiétude pour l'administration ou d'affliction pour l'humanité. Je suis toujours convaincu qu'on peut et même qu'on doit établir des ateliers de charité partout où les pauvres manquent de travail et où ils ne peuvent s'en procurer car quelque peu élevé que soit le prix du pain, sans travail ils ne peuvent en acheter; il faut qu'ils mendient ou qu'ils meurent de faim."
Régis Renoncourt
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